– Je l’ai juste embrassé, c’est tromper ?

 

– Il n’y avait pas de sentiment. Ça ne vaut pas la peine que je  lui en parle.

 

– Ça s’est fait sans que m’en rende compte.

 

Vous avez déjà entendu ça? Et si tromper son mari, sa femme, son chum, sa conjointe, sa blonde, peu importe le titre ou le statut que vous donnez à votre partenaire de vie, c’était d’abord de cesser de lui offrir sa sincérité, son authenticité. C’est peut-être aussi de se refermer sur soi-même en coupant le dialogue franc et sincère qui vous a uni lors de vos tout premiers moments. Tranquillement en prenant ce chemin, j’ai perdu mon identité de femme, de sa femme. En perdant mon identité, j’ai doucement fini par devenir quelqu’un d’autre sans même m’en rendre compte. Je vous confirme aujourd’hui que «Tromper» c’est aussi cacher ses peurs, ses stress, ses angoisses. Pourquoi se cacher ? Peut-être parce que j’ai voulu bien paraître ? Je n’ai pas la réponse exacte. Je n’ai que des bouts de réponses que je n’ai pas complètement explorer. Peut-être qu’un jour, j’en verrai l’intérêt. 

J’ai trompé mon mari le premier jour où volontairement j’avais choisi de ne plus lui dire ni lui expliquer ce que je vivais. Je ne voulais même plus chercher à comprendre ce qui créait en moi ce sentiment inconnu de malaise. Je vivais un conflit de valeurs sans pouvoir le reconnaitre. En ne voulant pas lui en parler et lui partager ce que je vivais, je me suis tranquillement éloignée de lui. Pourquoi ce choix ? Pourquoi ce sentiment ? Pourquoi cette situation est-elle apparue dans ma vie ?

Je n’avais plus de jus. J’étais en panne de courant. Le fil qui me reliait à mon essence, à ce qui faisait de moi la femme unique que j’étais était coupé. J’étais en burnout, en épuisement professionnel ou comme mon médecin m’a dit, je vivais un trouble d’adaptation avec symptômes d’anxiété. Ça frappe comme un coup en plein visage. Et ce choc demeure jusqu’à un moment bien précis (je vous en reparlerai). Mon mari s’attendait à ce diagnostic. Je décrochais rarement. Je lisais et répondais à mes courriels quelques minutes avant d’aller au lit. J’étais irritable. Je manquais de concentration. Je dormais peu et difficilement. Je cherchais mes mots. J’avais de la difficulté à trancher sur des questions très simples. Je n’avais plus le goût de sortir. Je m’isolais. Je culpabilisais de ne pas être plus présente et patiente avec les enfants. J’étais devenue sérieuse, rigide et frigide. J’étais devenue tout le contraire de la femme que je suis vraiment.

 

 Tromper l’amour de sa vie, c’est aussi perdre la connexion avec soi-même et ne plus être disponible pour l’autre. Parce qu’interrompre la relation amoureuse, tendre et complice avec son amoureux, c’est aussi un premier pas vers la possible et fatale réalité que frappent plusieurs couples; la séparation et tout ce qu’elle entraîne.

 

La vie avec tout ce qu’elle comporte est un chemin sur lequel nous sommes appelés à vivre une foule d’apprentissages. Par contre, nous pouvons les réaliser à une seule condition; Être lucide tout au long du parcours.

 

Cet article fait suite à celui que j’ai intitulé «J’ai trompé mon mari».

 

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